Un peu moins d’une centaine de personnes ont répondu à l’appel de la CGT en Moselle ce mardi pour manifester devant la Préfecture du département, dans le cadre d’une journée de mobilisation nationale. Ces professionnels de la santé et de l’action sociale réclament des moyens supplémentaires et de meilleurs salaires.
Les participants se sont rassemblés statiquement devant la Préfecture de la Moselle en formant une chaîne humaine, pendant qu’une délégation de professionnels allait à la rencontre du Préfet.
Des salaires plus attractifs
Parmi eux, Eric, éducateur au sein de l’association de protection de l’enfance Moissons Nouvelles à Rémilly, qui regrette le manque de participation à la mobilisation : « Il n’y a personne alors que les salaires, ça concerne tout le monde finalement, pas nous seulement » déplore-t-il.
A coté de lui, Lyès, son collègue, se désole du peu de reconnaissance accordée à son métier, notamment en matière de rémunération : « Voir des gens qui ont consacré toute leur vie professionnelle à aider les autres terminer leur carrière avec un salaire de misère, c’est déplorable, ce n’est pas à la hauteur de la valorisation que l’on devrait accorder à ce métier » s’exclame-t-il.
Des moyens supplémentaires
Avec des salaires qui peuvent démarrer à 1300 euros en début de carrière, cela ne suffit pas à attirer de nouveaux profils vers ce métier qui manque de bras pour bien remplir sa mission, selon Lyès : « Être un éducateur pour dix élèves, c’est devoir se diviser en dix et apporter des réponses minimes. Un éducateur pour trois ou quatre élèves permet d’apporter une meilleure réponse éducative, d’avoir plus de temps pour l’accompagnement du quotidien mais aussi scolaire, professionnel » explique-t-il.
De son côté, Eléonore, infirmière en secteur psychiatrique au Centre hospitalier spécialisé (CHS) de Sarreguemines, était elle aussi venue dénoncer le manque de moyens dans les professions de soins et d’éducation : « Nous manquons énormément de médecins. Nous allons les chercher ailleurs et les payons moins cher parce que ce sont des médecins étrangers. Aujourd’hui nous fermons des lits dans les hôpitaux, nous fermons des places dans l’action sociale. Nous souhaitons faire des écoles inclusives, mais quels moyens donne-t-on pour un enfant qui a des difficultés dans une école qui est déjà surchargée ? » interroge-t-elle.
Les participants se sont donnés rendez-vous lors d’une nouvelle journée de mobilisation interprofessionelle pour les salaires et l’emploi prévue le 27 janvier.