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CONTRE-POINT – En créant une commission pour réécrire l’article 24, le gouvernement avait transformé une polémique sécuritaire en crise institutionnelle. Ce lundi, le Parlement a retrouvé ses droits.
Dans la mise en scène d’un recul, rien n’est jamais laissé au hasard. Pour annoncer la «réécriture» de l’article 24 de la loi sur la sécurité globale, c’est Christophe Castaner qui a été mis en avant. «L’accident» politique concernant un texte en cours de discussion au Parlement, il n’est pas illogique que les présidents des groupes de la majorité montent en première ligne. Mais «Casta» n’est pas uniquement le président du groupe LREM à l’Assemblée ; il est aussi le prédécesseur de Gérald Darmanin au ministère de l’Intérieur. Et si les deux hommes jurent avoir une bonne relation personnelle, l’ancien élu LR avait remplacé l’ancien élu PS place Beauvau pour incarner un tournant sécuritaire du quinquennat. Après, déjà, des propos mal compris du ministre de l’Intérieur. Castaner, en rappelant aux policiers leurs exigences déontologiques, avait été accusé de «lâcher» les policiers. Darmanin, en prenant délibérément son contre-pied, est symétriquement accusé d’avoir été trop loin en voulant
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