Un procès qui fait trembler Meta
Meta, la société mère de Facebook, est au cœur d’un procès colossal à Washington. Les États-Unis accusent l’entreprise d’avoir abusé de sa position dominante en rachetant Instagram et WhatsApp. L’objectif ? Étouffer toute concurrence sur le marché des réseaux sociaux.
Les autorités soulignent que ces acquisitions ont permis à Meta de consolider son emprise. Résultat ? Les utilisateurs se plaignent de trop de pubs et de changements brusques sur les plateformes. La FTC, l’agence de protection des consommateurs, veut prouver que ce monopole nuit aux usagers.
Si la justice donne raison à la FTC, Meta pourrait être obligée de se séparer d’Instagram et WhatsApp. Une décision historique qui marquerait un tournant pour le géant californien.
Zuckerberg et Trump : Une relation compliquée
Pendant ce temps, Mark Zuckerberg essaie de jouer la carte diplomatique avec Donald Trump. En décembre dernier, il s’est rendu à Mar-a-Lago, la propriété du magnat new-yorkais. L’occasion pour Zuckerberg d’exprimer son soutien et de promettre une collaboration future.
Quelques semaines plus tard, Meta a versé un million de dollars au fonds d’investiture de Trump. Un geste symbolique mais qui n’a pas suffi à éteindre les tensions. Le milliardaire reste méfiant, malgré plusieurs rencontres entre les deux hommes.
Pour couronner le tout, Meta a récemment accepté de dédommager Trump à hauteur de 25 millions de dollars. Cette somme met fin aux poursuites engagées par l’ex-président après la suspension de ses comptes en 2021. Mais cela n’a pas évité le procès actuel.
Une politique de modération remaniée
Dans un autre registre, Meta a changé radicalement sa politique de modération. Fini les vérificateurs de faits ! Désormais, Zuckerberg adopte une approche similaire à celle d’Elon Musk sur X (anciennement Twitter). Cette décision est entrée en vigueur aux États-Unis il y a peu.
Cette stratégie semble être une tentative de plaire à Trump et à ses partisans. Mais elle divise aussi les utilisateurs. Certains applaudissent cette liberté d’expression accrue, tandis que d’autres redoutent une prolifération de fausses informations.
L’IA sous le feu des critiques
Meta vient également de faire une annonce qui fait grincer des dents : l’entreprise va utiliser les données publiques de ses utilisateurs européens pour entraîner son intelligence artificielle. Cette IA, baptisée Meta AI, a déjà été lancée aux États-Unis et arrive maintenant en Europe.
Les utilisateurs basés dans l’UE seront informés prochainement via une notification. Ils pourront choisir de refuser que leurs données soient utilisées. Mais cette décision soulève des questions sur la protection de la vie privée. Pourtant, Meta assure que les messages privés et les données des mineurs ne seront pas concernés.
Cette mesure intervient alors que l’Europe renforce ses réglementations sur les nouvelles technologies. Le RGPD, déjà en place, impose des règles strictes. Et Meta doit s’y conformer pour éviter des sanctions.
Que risque vraiment Meta ?
Le procès en cours pourrait coûter cher à Zuckerberg. Si la FTC prouve que Meta a abusé de sa position dominante, le groupe pourrait être démantelé. Cela signifierait la séparation forcée de Facebook, Instagram et WhatsApp.
Mais ce n’est pas tout. L’image de marque de Meta est également en jeu. Avec des scandales à répétition – de la gestion des données personnelles à la manipulation des élections –, la confiance des utilisateurs s’érode.
Pour l’instant, Mark Zuckerberg garde espoir. Il continue de plaider sa cause auprès des autorités américaines. Mais le chemin semble long et semé d’embûches.
En conclusion
Meta traverse une période difficile. Entre procès antitrust, relations tendues avec Trump et polémiques autour de l’IA, l’avenir du géant des réseaux sociaux est incertain. Reste à savoir si Zuckerberg réussira à sauver son empire ou si le groupe devra se résoudre à un démantèlement historique.
Dans tous les cas, une chose est sûre : les prochains mois s’annoncent décisifs pour Meta.
